La Constitution du 4 octobre 1958 a été conçue pour mettre un terme aux excès du régime d’assemblée, dans un contexte marqué par l’incapacité de la IVème République à affronter les crises de la décolonisation.
Au centre se trouve le Président de la République, « clé de voûte des institutions ». Il assure, par son arbitrage, « le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». Son autorité s’est progressivement renforcée.
Conférence-débat avec Stéphane Rio
Stéphane Rio est agrégé d’histoire, Doctorant à l’Université de Valenciennes
Professeur d’histoire et géographie à Marseille
Il suffit de s’intéresser un instant à l’actualité.
D’un côté les Polonaises doivent se mettre en grève pour défendre ce qui est censé être un acquis de la civilisation moderne : le droit de se faire avorter.
De l’autre la presse s’étale complaisamment sur le cambriolage dont a été victime à Paris la star de la télé-réalité américaine Kim Kardashian. Deux visages des batailles de la condition féminine moderne : droits fondamentaux et glamour égalité des sexes et triomphe par la superficialité.
La femme moderne doit trouver son chemin entre ces problématiques contradictoires.
À partir du dernier quart du XIXe siècle, et tout au long du XXe siècle, le courant dit « néo-classique » va progressivement devenir dominant. Si les thèmes de rupture avec les classiques rassemblent les auteurs de ce courant, celui-ci est traversé par de nombreuses écoles qui divergent sur l’analyse de la valeur, de l’emploi, de la politique économique et, de façon générale, sur l’efficacité des marchés.
* Renato Di Ruzza est Docteur d’Etat, Maître de Conférences, Agrégé des Universités membre du Centre d’épistémologie et d’ergologie comparativesProfesseur des universités en sciences économiquesEconomiste, ancien directeur scientifique à l’Iseres Ancien directeur du département d’ergologie de l’université de Provence
Les enjeux politiques des mémoires de la Seconde guerre mondiale
Controverses sur les mémoires de la seconde guerre mondiale :
Les mémoires et les interprétations de la Seconde Guerre Mondiale sont multiples et souvent contradictoires :
Figures héroïques de la résistance que l’on essaye de s’approprier ou de discréditer : Jean Moulin, Charles de Gaulle, Guy Moquet, Missak Manouchian…
France collaboratrice de Vichy qu’un certain révisionnisme voudrait voir comme un « régime bouclier »…
Déportation, génocide que l’on minore, voire que l’on nie…
Toutes ces questions sont au cœur de débats historiques et surtout publics toujours aussi brûlants. Nous verrons quels sont les enjeux idéologiques et politiques de ce passé qui a du mal à passer…
Les enjeux politiques des interprétations de la Révolution française
Les interprétations de la Révolution Française : enjeux de mémoire, enjeux politiques
Qu’est-ce que la Révolution Française ? La question est simple, mais les réponses apportées sont d’une immense complexité tant elles sont contradictoires, conflictuelles et passionnées :
Une fracture satanique d’un ordre éternel et providentiel ? Un immense bain de sang préfigurant les totalitarisme ?
Une rupture libératrice non seulement pour le peuple français, mais aussi pour le genre humain à l’échelle universelle ?
Nous étudierons les débats sur les origines, les acteurs et les héros de la Révolution pour comprendre la construction des clivages politiques qui prennent racines dans ces interprétations.
Les documents proposés par Stéphane Rio sont ici :
Comment les personnages historiques sont interprétés et utilisés aujourd’hui ?
N. Sarkozy en appelant aux Gaulois pour définir l’identité des Français, F. Fillon faisant du baptême de Clovis la marque des débuts de « quinze siècles d’Histoire de France », M. Vals se référant à Clémenceau pour légitimer sa politique sécuritaire… Les discours politiques ressuscitent souvent une mythologie historique construite au XIXème siècle, qui déterminent les représentations et les actions publiques.
Nous visiterons plusieurs figures de l’histoire pour comprendre la construction des identités politiques.
La littérature prolétarienne
Quelques auteurs français et étrangers
La littérature prolétarienne comprend de très nombreux auteurs (Thierry Maricourt en présente 381 dans son Dictionnaire des auteurs prolétariens, Paul Feller en avait recensé 850 dans un catalogue établi en 1960), de nombreux chefs-d’œuvre, de rares succès (Marie-Claire, de Marguerite Audoux, Travaux, de Georges Navel…).
La littérature prolétarienne
Langue et technique narrative 2/3
La question de la littérature prolétarienne change brusquement de statut à la fin des années Vingt. Alors qu’elle est encore perçue comme plus politique que littéraire, elle fait l’objet d’une grande enquête qui débute en août 1928 dans la revue Monde. De nombreux écrivains, critiques ou intellectuels répondent à l’enquête. Ce succès confère immédiatement une autorité à la revue et place soudain la notion de littérature prolétarienne parmi les problématiques littéraires. Des questions qui avaient surtout mobilisé jusque-là les critiques de L’Humanité et ceux de la revue, vont désormais toucher de multiples fractions du champ littéraire.
1/3 Place et statut de la littérature prolétarienne :
la littérature comme outil d’émancipation
La littérature prolétarienne dans son développement accompagne la montée en puissance de la classe prolétarienne. Cette classe est ici entendue au-delà de ses fonctions économiques, comme pensant la transformation sociale et la fin du capitalisme. Produite par des prolétaires pour des prolétaires, elle vise non seulement à s’émanciper des formes de la littérature bourgeoise, mais aussi à développer une sensibilité et une morale nouvelles qui serviront de socle à la société future. Son importance doit être vue aussi à travers l’influence qu’elle a eu sur la littérature contemporaine dans le renouveau de la langue et des techniques narratives. Son déclin viendra aussi bien du déclin de la classe ouvrière que de l’intégration de ses techniques narratives et poétiques dans la littérature courante.
PHILO – ÉCO – HISTOIRE Gratuit tous les mardis 19-21h